Le contexte actuel et la nécessité d’agir
La notion de durabilité est, plus que jamais, au centre des préoccupations de nombreux secteurs économiques. La rentabilité a longtemps été perçue comme un frein à l’adoption de démarches écologiques, mais les mentalités évoluent et de nombreux exemples montrent que les actions durables peuvent être rentables également. Aujourd’hui, il n’est plus question de se cacher derrière des arguments économiques pour éviter de mettre en place des politiques respectueuses de l’environnement.
Les domaines où rentabilité et durabilité se rejoignent
- Sobriété énergétique : Les avantages de la réduction de la consommation d’énergie sont multiples. Non seulement elle diminue les coûts pour les entreprises mais elle constitue également une réponse face à la crise énergétique et les tensions sur les approvisionnements.
- Efficacité opérationnelle : Adopter des méthodes de travail meilleures pour l’environnement peut également générer des économies à long terme en améliorant la productivité et en réduisant les gaspillages.
Il est donc évident que la durabilité n’est pas systématiquement l’ennemie de la rentabilité. Le principal obstacle à l’action durable réside dans le manque de motivation, de compétences ou d’informations chez les décideurs et les entreprises.
Challenger nos écosystèmes pour maximiser l’impact
Il est important de noter qu’entre 50 et 80% de l’impact carbone d’un industriel provient de ses fournisseurs. Ainsi, pour maximiser l’impact environnemental positif, il ne suffit pas de mettre un terme aux relations avec les fournisseurs les plus polluants, mais il faut également accompagner le changement chez eux en coopération et partage de compétences.
Par exemple, une entreprise peut réaliser son propre bilan carbone et partager son savoir-faire avec des partenaires aux moyens plus limités. Ce transfert de compétences est bénéfique à tous, puisqu’il permet une augmentation de la productivité, tout en réduisant les déchets.
La compétitivité, curseur entre durabilité et rentabilité
La question de la compétitivité se pose inévitablement pour les industriels souhaitant s’attaquer au défi environnemental. D’un côté, il y a le risque d’être hors marché en raison de coûts trop élevés, et de l’autre, les risques réputationnels et légaux liés à la non-conformité environnementale.
Chaque secteur d’activité est concerné différemment, et les attentes en matière de durabilité évoluent avec le temps, les régulations, les avancées technologiques et l’opinion publique. Toutefois, les acteurs les moins polluants ne sont pas forcément les moins rentables sur leur secteur, mais sont plutôt ceux qui sont innovants, créatifs et impliqués dans une politique durable.
Les relais de croissance pour concilier durabilité et rentabilité
- Services ajoutés : L’industrie peut développer des services supplémentaires autour de ses produits, comme la maintenance, la formation ou des outils améliorant l’expérience utilisateur. L’industrie 4.0 est une source inépuisable de solutions à cet égard.
- Performance environnementale : La fabrication d’équipements moins énergivores, la réduction des déchets et le recyclage des matières sont autant de facteurs qui seront de plus en plus pris en compte par les clients et qui permettront de générer une croissance respectueuse de l’environnement.
À moyen terme, la mise en place d’une démarche durable a des effets positifs sur la compétitivité globale des entreprises. Elle incite à l’innovation, améliore l’image de marque et attire les talents. Sur le plan économique, elle permet également de réduire les coûts futurs liés aux compensations, aux mises aux normes ou aux transformations.
Il est donc temps de considérer la durabilité non pas comme une entrave à la rentabilité, mais plutôt comme un investissement stratégique pour un futur meilleur et prospère.